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aristide peyronnie - Page 3

  • C'était hier : Aristide Peyronnie défie le temps qui passe

    L'article mis en ligne avait été publié dans l'Indépendant, édition du 3 janvier 2013.

    aristide peyronnie

    Décembre 1994, sur les rives du Blau à Villefort

    Tout le monde ne se souvient peut-être pas de la mésaventure survenue en janvier 1996 à Aristide Peyronnie, venu tout droit de son village natal de Massat (Ariège), afin d’exercer en Kercorb, la délicate charge de bouilleur ambulant. Ce mardi là, aux alentours de 4h du matin, Aristide avait réussi à sauver in-extremis son alambic encerclé par les eaux furieuses du Blau, avec l’aide de Villefortois, dévoués face à l’imminence de l’irréparable.

    Expérience déplaisante certes, mais rangée au chapitre des anecdotes par notre « brulou de vi » qui en a vu d’autres, en 62 ans de carrière. Au service des bouilleurs de cru depuis 1950, Aristide affiche une sérénité aussi limpide que son divin nectar. Fruit d’une sagesse acquise au fil de plus d’un demi-siècle d’expérience, à peine troublée par deux années sur les rivages tunisiens de Carthage, au titre d’appelé du contingent (1954-1955).

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    Sonnac-sur-l'Hers, décembre 2007  

    La mission de notre maître alchimiste, qui continue à relever le défi autant par amour du métier que par nécessité, reprendra demain à la première heure, avec une nouvelle flambée et le retour de subtils effluves d’alcool. Ce quotidien presque hors du temps, va connaître une pause, le temps des fêtes de la Nativité et un retour vers la vallée du Massatois où repose Marinette, l’épouse d’Aristide, décédée le 11 mars dernier. A la rentrée de janvier, Aristide et son alambic auront quitté Sonnac-sur-l’Hers pour retrouver les berges parfois inhospitalières du Blau coulant à Villefort. Puivert, puis Roquefeuil seront les autres destinations à venir de notre « brulou de vi », qui perpétue malgré le temps qui file, un métier qui ne dit pas son âge.

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    Sonnac-sur-l'Hers, 6 Janvier 2015

  • Aristide et son alambic, distillation toujours

    Soixante-six années de sacerdoce pour l'alchimiste ambulant, qui va œuvrer dans quelques jours, du côté de Puivert.

    aristide peyronnieAprès Sonnac, Aristide va bientôt brûler du côté de Campsaure, en banlieue de Puivert (Photos Sonnac-sur-l'Hers, 26 janvier 2016).

    Une pénurie de goutte dans les années qui viennent est-elle à craindre ? C’est ce qu’il n’est pas permis de penser pour qui voit la cheminée d’un alambic de cuivre, empanachée d’une fumée blanche drapant Monsieur Aristide, le bouilleur de Massat (Ariège).

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    Dans l'impossibilité d'œuvrer sur l'emplacement habituel, sis jusqu’alors Chemin des Martres à Sonnac-sur-l’Hers, notre alchimiste ambulant oeuvre à présent, au coeur de la pommeraie des Vergers de la Galante. Une péripétie, une de plus en soixante-six années de sacerdoce, qui n’empêche pas Aristide Peyronnie d’enregistrer les rendez-vous de bouilleurs de cru, heureux de le retrouver immuablement devant sa machine.

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    aristide peyronnie

    Du lever du jour au coucher du soleil, la bouillotte digère lentement dans ses entrailles, un confondant volume de fruits fermentés. Ainsi s’accomplit la métamorphose des poires, prunes, mirabelles, odorant prélude à une symphonie de vapeurs enivrantes. Si bien que l’ami Aristide a fait sien un mot d’Alfred Jarry (La chandelle verte) : « Les antialcooliques sont des malades en proie à ce poison, l’eau, si dissolvant et corrosif qu’on l’a choisi entre autres substances pour les ablutions et lessives, et qu’une goutte versée dans un liquide pur, l’absinthe par exemple, le trouble ».

    Epargné par un hiver clément, Aristide se souviendra tout de même de sa campagne 2016 à Sonnac, cherchant le repos, le soir venu, dans un couchage installé à même le fourgon. Mais notre « brulou de vi » n’est pas homme à s’en laisser conter. Sa manière à lui d’entrer sous la coupole.

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    La chauffe va pouvoir bientôt commencer.

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    Les serpentins seront refroidis dans le bac du condensateur.

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    Il ne reste plus à Aristide qu'à fixer le col de cygne.

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    Aristide à l'écoute des battements de son alambic.

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    « Rien ne se perd, rien ne se crée, tout se transforme » Antoine de Lavoisier.

  • C’était hier : Aristide sauvé des eaux !

    L’article mis en ligne aujourd’hui, avait été publié dans l’Indépendant, édition du mercredi 17 janvier 1996.

    aristide peyronnieAristide a sauvé son outil de travail (Photo archives, Villefort Décembre 1994).

    Le fil de l’eau a toujours été pour le « brulou de vin » ambulant, le fidèle et indispensable allié qui vient compléter l’admirable travail de l’alambic. Mardi matin pourtant, aux alentours de 4 h, notre ami ariégeois Aristide Peyronnie, arrivé la veille à Villefort, a connu une belle frayeur en voyant son outil de travail cerné par les eaux furieuses du Blau. Il y avait urgence et l’imposant vase à distiller de 700 kg a donné beaucoup de mal aux Villefortois, conscients du péril et venus spontanément à la rescousse.

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    Depuis, Aristide a emménagé dans un transformateur désaffecté, en bordure du Blau.

    ( Photo archives, Villefort Janvier 2001)

    Sous une pluie battante et dans la nuit noire, l’alambic a pu être ramené sur la terre ferme, obligeant Aristide à changer l’habituel emplacement de son « atelier public ». Au petit jour, la situation était maîtrisée et rapidement le nectar coulait à nouveau dans les serpentins, telle une bienfaisante perfusion.

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    Photo archives, Sonnac-sur-l'Hers Janvier 2015

    Les bouilleurs ambulants devraient-ils à l’avenir demander une prime de risque ? Aristide ne l’envisage pas mais si l’eau de vie n’a plus aucun mystère pour lui, c’est acquis, ce montagnard du Couserans nous a confié qu’il n’affectionnait pas particulièrement l’eau courante et bouillonnante. « Chaque vin à sa lie » disent les anciens, et si les caprices du ciel ont failli compromettre la délectable mission d’Aristide, le cru 95 n’en sera que meilleur.

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    Photo archives, Villefort Janvier 2005

  • Les premiers jours de 1995 dans le rétro

    Simone Tournois.jpg

    Vendredi 27 janvier, le café de la Liberté n’ouvre pas ses portes. Les Chalabrois apprennent au petit matin, le décès de Simone Tournois, survenu à l’âge de 77 ans. Une longue page de la vie chalabroise se tourne, six décennies de joies et de peines partagées avec une clientèle d’amis, fidèles ou de passage. Au nombre desquels plusieurs générations d’adolescents, dont la jeunesse insouciante, aura été imprégnée de ces soirées, turbulentes parfois, mais toujours marquées par la complicité bienveillante de François et Simone. 

    AG APP Quercorb Février 1995.JPGLes pêcheurs et Jacques Laffont leur président, se retrouvent à Ste Colombe-sur-l’Hers, pour l’assemblée générale de l’AAPP du Quercorb. Le bilan financier donné par Roland Fourcassa laisse apparaître un solde créditeur positif. Les cartes de pêche sont en vente chez MM. Morat et Bourquin.        

    AG Cyclos 1995 blog.JPGLes cyclos du Chalabrais réunis aux Cèdres pour établir le bilan de la saison 1994, acceptent le départ du président Roger Théron, qui passe la main à Jean Quério, au terme de cinq années à la tête du club.   

    CC and Co.jpgDurant tout le mois de février, un questionnaire sur les services dans le Chalabrais circule dans l’ensemble des foyers du canton. Proposé par la commission cadre de vie et services du district, en collaboration avec le cabinet « CC and Co », celui-ci a pour objet de faire le point sur les services existants ainsi que sur les pratiques et les besoins de la population dans ce domaine.  

    A la faveur d’une météo très clémente, 87 collégiens enflamment les cours. A l’occasion du cross du collège Antoine-Pons, 4e du nom, les cours Sully et d’Aguesseau donnent lieu à de belles batailles, souvent réglées au sprint à l’arrivée sous la halle.

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    Les deux stades de la route de Lavelanet disposent désormais d’un éclairage adapté, autorisant entraînements et matches en mode nocturne. L’entreprise Robert de Pomas a procédé à la mise en place et au réglage d’un système permettant aux licenciés du FCC, entre autres, de pratiquer leur sport favori dans les meilleures conditions. Auparavant, les joueurs du président Roger Dumay se rendaient deux fois par semaine chez les voisins ariégeois de Léran, pour des séances d’entraînement sous la responsabilité d’André Alcoser. 

    1994 Le Touriste.jpgViendra, viendra pas ? A la veille de Mardi-Gras, la question est toujours sans réponse, et le secret, si secret il y a, n’a jamais été aussi bien gardé. 1995 sera-t-elle l’année Badaluc ? Un flou insupportable, est en train d’envelopper le Kercorb.

    Sur les traces du « May Flower ». Ce n’est pas l’appel du grand large qui a motivé sa décision mais peut-être ce désir bien légitime qu’éprouvent toutes les grand-mères, convaincues de ne pas consacrer assez de temps à leurs petits-enfants. Voilà pourquoi Marie-Louise Saddier, maire-adjointe de la commune chalabroise, a mis le cap en ce début d’année vers la Nouvelle-Angleterre, destination Boston où se trouvent ses deux petites filles Olivia et Elodie. En lui souhaitant un agréable séjour dans la cité où débarquèrent par hasard à la fin de l’année 1620, les pionniers du « Nouveau Monde », nous imaginons sans peine une grand-mère et ses petites filles sur les pas des « Pilgrim Fathers », pour un voyage à travers le temps, comme peuvent les apprécier les amateurs d’archives dont « Malou » Saddier fait partie.   

    Aristide Brulou de vi.JPG« Le brulou de vin » Aristide Peyronnie est de retour, pour le plus grand bonheur des bouilleurs locaux. L’alambic de Maître Aristide, Massatois fort de près d’un demi-siècle d’expérience, goutte à goutte, fait une nouvelle escale en Kercorb.

    (Photos archives 1994 et 1995)